Figure du music-hall, Marcel Amont nous a quittés ce 8 mars 2023, laissant derrière lui une immense carrière de soixante-quinze ans. Le chanteur et showman fantaisiste de nombreux tubes comme “Bleu, blanc, blond”, s’est éteint à l’âge de 93 ans.
Figure du music-hall, Marcel Amont nous a quittés ce 8 mars 2023, laissant derrière lui une immense carrière de soixante-quinze ans. Le chanteur et showman fantaisiste de nombreux tubes comme “Bleu, blanc, blond”, s’est éteint à l’âge de 93 ans.

Figure du music-hall, Marcel Amont nous a quittés ce 8 mars 2023, laissant derrière lui une immense carrière de soixante-quinze ans. Le chanteur et showman fantaisiste de nombreux tubes comme “Bleu, blanc, blond”, s’est éteint à l’âge de 93 ans.

Marcel Amont, chanteur bondissant et show-man fantaisiste est mort ce 8 mars 2023 à l’âge de 93 ans à son domicile à Saint-Cloud, selon un communiqué de sa famille transmis à l’AFP. Il était connu pour de nombreux tubes qui ont traversé le temps, comme Bleu, blanc, blond ou Dans le coeur de ma blonde. “Lorsque l’idée de monter sur les planches s’est précisée en moi, j’ai voulu devenir un comédien de la chanson“, confiait en 1989 le Béarnais, connu pour son entrain et sa drôlerie.

Marcel Miramon, de son vrai nom, naît le 1er avril 1929 à Bordeaux. Il “monte” à Paris en 1950 et se fait peu à peu un nom dans des cabarets. En 1956, son premier disque reçoit un Grand prix de l’Académie Charles-Cros et il fait la première partie d’Edith Piaf à l’Olympia. Dès lors, la réussite s’attache à cette nouvelle vedette populaire, homme svelte, vif, infatigable, qui eut des cheveux blancs très jeune. Parmi les personnalités touchées par cette triste nouvelle, le présentateur Cyril Féraud a partagé avec beaucoup d’émotion sa peine sur Instagram : “Les larmes coulent en apprenant le départ de mon ami #MarcelAmont L’un des derniers grands du music-hall, à l’oeil toujours rieur. Si drôle, si malin, si professionnel. Immense pensée à Marlène, Romélie et Mathias.”

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Le “divertisseur”

Pour lui, la chanson se vivait au music-hall : “Ma vie, c’est la scène“. Avant Claude François, il s’entoure de danseurs, de choristes et d’écrans géants. Ses concerts, entre récital et one man show, sont ponctués de sketches. En dépit de la déferlante yé-yé, le chanteur, qui se qualifiait de “divertisseur”, s’accroche à la scène et reste fidèle à lui-même, avec des titres comme Maria et le pot au lait (1965). Il déplore être “l’un des rares rescapés” des fantaisistes.

Le début des années 70 marque le point culminant de sa carrière: un disque d’or en 1971 (L’amour ça passe le temps), un Olympia triomphal et une émission de télé, Amont-Tour, où il se produit avec choristes et danseuses. Il s’essaie à la comédie musicale avec Pourquoi tu chanterais pas ? (1975), dont il dit que “la critique a été bonne mais personne n’est venu“.

Georges Brassens, cet “ami exceptionnel”, lui offre la chanson Le chapeau de Mireille en 1975, en consolation d’un chagrin d’amour et alors que son succès commence à passer. En 1956 déjà, Charles Aznavour lui avait écrit le Mexicain.

Très vite, il se fait acteur, avec un petit rôle aux côtés de Brigitte Bardot dans La mariée était trop belle (1956), mais sa carrière cinématographique sera limitée. Souvent invité à la télé, il apparaît aussi dans des téléfilms, jusqu’en 2014. Après une période de disgrâce, il fait son “come back” à l’Olympia en 1989. “Le début d’une nouvelle carrière et en aucun cas un spectacle d’adieux“, espérait-il. Il signe aussi ses début littéraires en 1994.

Infatigable artiste

Toujours dynamique, il disait sa hâte de repartir en concert fin 2016, à 87 ans, répétant : “Après soixante-cinq  ans de métier, je ne sais que monter sur scène !” Il était fier de garder la forme, ayant toujours fait “attention à sa santé, sa façon de vivre, de boire et de manger“. C’est ainsi que l’infatigable artiste était également PDG de la société d’édition musicale Le Verger depuis 1967.

Fier de ses origines, il a enregistré de nombreux disques en béarnais. Il était marié et père de quatre enfants. Il était notamment le père de Katia, qui a épousé le comédien Abel Jafri et a eu deux enfants avec lui, ainsi que d’Alexis, nés d’une première union. “J’ai eu Katia, ma fille aînée, à 27 ans, et puis Alexis, avant de divorcer et de mener une vie de joyeux célibataire. Quand j’ai rencontré Marlène [sa seconde épouse], j’avais 47 ans”, disait-il. Ensemble, ils ont eu deux autres enfants : Romélie et Mathias.

Ces dernières années, il avait fêté ses 90 ans sur scène à Paris en 2019, à l’occasion d’un concert à l’Alhambra, en compagnie d’artistes comme Serge Lama ou Nicoletta. Toujours à l’écoute des jeunes talents, en février 2020, il est président du jury du 10e Prix Moustaki. En octobre 2021, il avait sorti, pour la première fois, un roman, Adieu la belle Marguerite. Depuis l’été 2022, il s’était fait rare. “On gardera le souvenir d’un Artiste passionné par la langue française et la scène, son domaine. Capable de faire sourire et rire, comme réfléchir ou pleurer, il était de la race des Artistes complets”, a écrit Jean-Pierre Pasqualini, directeur des Programmes de Melody TV.

Toutes nos condoléances à Marlène et aux enfants… Marcel était un homme formidable !