Les autorités de la Transnistrie, une région séparatiste prorusse de Moldavie, ont adopté mercredi 28 février une déclaration officielle demandant la “protection” de la Russie face à Chisinau. Selon cette déclaration, citée par les agences de presse russes, les autorités séparatistes demandent à Moscou de “mettre en œuvre des mesures pour protéger la Transnistrie dans des conditions de pression accrue de la part de la Moldavie”, avec notamment “un blocus économique”. Au total, 220 000 citoyens russes résident dans cette république autoproclamée, avant-poste des intérêts du Kremlin dans la région. La résolution lance également des appels à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), à l’ONU et à l’UE pour faire valoir ces droits.
Des tensions “dangereuses” pour la région
Mercredi, le gouvernement moldave a de son côté “rejeté la propagande” venue de Transnistrie. Le pouvoir central de Chisinau a récemment adopté des mesures de rétorsion économique à l’encontre de ce territoire frontalier de l’Ukraine. Le Premier ministre polonais Donald Tusk a quant à lui estimé que les tensions en Transnistrie étaient “dangereuses” pour la région et l’Ukraine.
L’an passé, les autorités de cet Etat autoproclamé qui n’est pas reconnu par la communauté internationale avaient notamment accusé Kiev de vouloir l’attaquer après avoir affirmé avoir déjoué en mars un attentat ayant visé ses dirigeants. La Russie a assuré mercredi avoir pour “priorité” la “protection” de la population de la Transnistrie.
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