Des transports en commun pollués. Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisant les transports en région parisienne, et Airparif ont dévoilé, lundi 22 janvier, une cartographie de la pollution de l’air dans 44 stations du métro et du RER parisien. Trois d’entre elles affichent des “niveaux élevés” de concentration en particules fines.
Les particules fines générées notamment par le freinage des trains suscitent régulièrement l’inquiétude, et ont mené à une plainte contre la RATP. Des mesures, effectuées dans le cadre d’un documentaire de la série “Vert de rage” diffusée sur France 5, avaient révélé, en mai 2023, l’étendue de la présence des particules fines dans l’air du métro de la capitale.
Les mesures sur les quais des stations Belleville, Oberkampf et Jaurès dévoilent une concentration de particules fines PM10 dépassant les 480 µg/m3, au-delà du seuil recommandé par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) à partir d’une heure d’exposition. Sur les autres quais évalués par l’étude, 31 stations affichent un “niveau moyen” de particules fines PM10, c’est-à-dire entre 140 et 480 µg/m3, et dix un “niveau faible”, donc inférieur à 140 µg/m3.
Pas de danger avéré, selon la RATP
Pour autant, “on ne peut pas interpréter ces données en termes de dangerosité”, a souligné Sophie Mazoué, responsable développement durable pour le groupe RATP. “Les travaux communiqués par Airparif et IDFM ne reflètent pas l’exposition des voyageurs ni des salariés” puisqu’aucun d’entre eux n’est amené à rester une heure sur un quai, a-t-elle complété.
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Les mesures ont été réalisées en 2019 et 2021, a minima pendant une semaine complète sept jours sur sept, 24 heures sur 24, et au mieux en continu pendant toute la période 2015-2022 via le réseau de mesure de la RATP et de la SNCF.