À trois jours de la fin de la COP28, la pression s’accentue à Dubaï pour trouver un accord sur le climat, avec en fond la question de la fin des énergies fossiles. Aujourd’hui, en parallèle, les débats portent sur l’alimentation et l’agriculture.
À plus de 90 ans, le chef Raoni poursuit le combat entamé il y a plus de 30 ans pour la préservation de la forêt amazonienne. Il rencontre dimanche 10 décembre la maire de Paris et lundi le président de la République. Il commente pour franceinfo les négociations en cours à Dubaï, mais aussi l’arrivée au pouvoir de Javier Milei en Argentine. Et appelle les consommateurs à se tourner vers les produits locaux.
franceinfo : Selon vous, les pays présents lors de la COP28 ont-ils le même objectif que vous, la préservation de la planète ?
Raoni : C’est très important, la COP28. J’espère que les accords qui seront passés seront vraiment effectifs, mis en œuvre parce que ça ne sert à rien de passer des accords à tout va si ça ne mène à rien ! J’attends qu’ils signent des accords comme les règles sur l’alimentation qui vont être imposées en France en janvier sur la provenance des produits. Je veux vraiment que ça marche, pour qu’on puisse avoir de l’air à respirer et une bonne qualité de vie pour tout le monde.
Quel message voulez-vous faire passer aux Etats avant la fin de la COP28 ? Qu’attendez-vous d’eux, concrètement, pour préserver la forêt amazonienne ?
J’attends que ces réunions arrivent à des accords sur la provenance des produits qui contribuent à la déforestation, comme le soja, la viande et le bois. J’ai juste peur des divergences entre les chefs d’Etat, au niveau de la portée des règles.
“Tous les chefs d’entreprise, les hommes d’affaires, doivent mettre de l’argent pour la protection des forêts, contre la déforestation, pour la protection des fleuves. Plus ils polluent, plus ils doivent mettre de l’argent pour la protection de la forêt.”
à franceinfo