Au moins 37 jeunes Congolais ont trouvé la mort dans la nuit de lundi à mardi dans une bousculade, au cours d’une opération de recrutement de l’armée dans la capitale Brazzaville, ont annoncé mardi 21 novembre les autorités congolaises. Dans un communiqué de la cellule de crise mise en place par le Premier ministre Anatole Collinet Makosso, le bilan provisoire de ce “drame” évoque aussi de nombreux blessés. Une enquête judiciaire a été ouverte.
Des images partagées sur les réseaux sociaux montrent des dizaines de corps sans vie déposés à la morgue municipale, ainsi que des blessés admis au centre hospitalier universitaire de Brazzaville et à l’hôpital militaire.
Des combats de plus en plus violents depuis octobre
L’armée congolaise a annoncé mi-novembre le recrutement dans ses rangs de 1 500 jeunes de 18 à 25 ans. Lundi, tard dans la nuit, des candidats ont forcé le portail du stade Michel d’Ornano, où se déroule le recrutement, dans le centre-ville de Brazzaville. Une bousculade s’en est suivie, où de nombreuses personnes sont tombées et ont été piétinées, ont rapporté des habitants. Certains blessés sont dans un état grave, selon les témoignages de proches.
Les combats se sont intensifiés depuis début octobre au nord de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu. Ils opposent les Forces armées de la république démocratique du Congo, des groupes armés dits “patriotes”, et la rébellion du M23 (Mouvement du 23 mars). Pour le seul Nord-Kivu, près d’un million d’habitants ont fui leur foyer en raison des combats impliquant le M23.