Au moins treize personnes ont été arrêtées pour des dégradations dans des bureaux de vote, vendredi 15 mars en Russie, au premier jour d’une élection présidentielle jouée d’avance. Le scrutin qui s’étale de vendredi à dimanche doit voir le maître du Kremlin reconduit pour un mandat supplémentaire de six ans, l’opposition ayant été éradiquée.
Les mobiles précis des personnes arrêtées n’ont pas été rendus publics. Une femme a été interpellée après avoir incendié un isoloir à Moscou, selon des médias russes, tandis qu’une deuxième, âgée de 20 ans, a tenté de jeter un cocktail Molotov sur un bureau de vote de Saint-Pétersbourg, d’après un responsable local.
Une personne a également été appréhendée pour avoir essayé de mettre le feu à une urne à Khanty-Mansisk en Sibérie et une autre pour avoir tenté d’allumer un pétard dans un bureau de vote de la région de Tcheliabinsk, non loin des monts Oural.
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L’ONU condamne la tenue de scrutins dans des régions ukrainiennes occupées
Six personnes ont aussi été interpellées pour avoir versé du colorant dans les urnes près de la capitale russe, en Sibérie et dans les régions de Voronej (ouest), de Rostov-sur-le-Don (sud-ouest) et de Karatchaïévo-Tcherkessie, dans le Caucase. La cheffe de la commission électorale, Ella Pamfilova, a affirmé que ces personnes agissaient pour de l’argent promis par “des salauds, de l’étranger”.
Dans la partie occupée de la région méridionale ukrainienne de Kherson, une bombe a explosé sans faire de victimes devant un bureau de vote, ont dénoncé les autorités locales. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné “les efforts de la Fédération de Russie en vue d’organiser son élection présidentielle dans les régions” d’Ukraine “illégalement” passées sous son contrôle.
Le parquet de Moscou avait mis en garde jeudi contre toute action de protestation, aucune critique ni opposition n’étant tolérée en Russie. Vladimir Poutine, qui a voté en ligne, a de son côté assuré que les frappes ukrainiennes contre le territoire russe, qui se sont intensifiées ces derniers jours, ne resteraient pas “impunies”.