C’est une bénédiction donnée par le pape à Noël et à Pâques. “Urbi et Orbi veut d’abord dire ‘bénédiction à la ville’ puisqu’il est d’abord l’évêque de Rome puis ‘Orbi’, à tout le monde”, explique Patrick Desbois. Il estime que les médias rendent cette bénédiction accessible à tous à travers le monde. “Maintenant elle est vraiment accessible de la Papouasie à Paris”, se réjouit-il. Pour lui, “c’est une prière les deux pieds sur Terre, soucieuse des soucis du monde entier”. “C’est un temps fort. Cette bénédiction, c’est aussi un moment d’indulgence plénière où les gens se sentent pardonnés de tous leurs péchés”, ce qui explique, selon lui, le nombre de fidèles présents pour voir le pape ce lundi 25 décembre.
Un Noël marqué par les guerres
C’est aussi un discours tourné vers le conflit israélo-palestinien que le pape a tenu aujourd’hui. “Le pape a dit hier que son cœur était à Bethléem, il suit de près le conflit du Moyen-Orient, le conflit de l’attaque des Russes sur les Ukrainiens, le conflit au Yémen”. Patrick Desbois travaille en Ukraine, où “les chrétiens font ce qu’ils peuvent actuellement. Ils ont changé la date de Noël, ils l’ont mise aujourd’hui plutôt qu’au Noël russe. Même la religion, je dirais, doit s’adapter au conflit.”
C’est en effet la première fois que le pays va fêter Noël le 25 décembre et non le 7 janvier comme le font les orthodoxes Russes. Il a estimé que le pape, à un niveau géopolitique, avait “un pouvoir de négociation”, précisant que “le Vatican est connu pour sa force de négociation discrète et efficace” et “comme il n’a pas froid aux yeux et qu’il dit ce qu’il pense, les dirigeants sont contents d’avoir des discussions franches avec lui”, estime Patrick Desbois.