Depuis jeudi 30 novembre au matin, ils affluent sur le site de la COP28 pour parler de l’avenir de la planète. 70 000 participants, dont 180 chefs d’État et de gouvernement, sont attendus à Dubaï (Émirats arabes unis). Seulement, le choix des Émirats arabes unis fait débat. Le pays est le septième producteur mondial de pétrole. Le président de cette COP, le Sultan Ahmed al-Jaber, est lui-même à la tête de la principale compagnie d’hydrocarbures du pays.
“Un pays qui dépend essentiellement de la vente des énergies fossiles”
À des milliers de kilomètres de Dubaï, des scientifiques ont décidé d’organiser un contre-sommet pour protester. Jérôme Santolini, chercheur en sciences du vivant et membre de Scientifiques en Rébellion, assure : “Une COP, normalement, ça doit servir à une seule chose : infléchir notre dépendance aux énergies fossiles. C’est surprenant de le faire dans un pays qui dépend essentiellement de la vente de ces énergies fossiles.” Pour ces scientifiques, la conférence est vouée à l’échec et ne débouchera sur rien de concret. D’autres, au contraire, pensent qu’elle permet de mettre la consommation de pétrole au cœur des débats.
Parmi nos sources
Production Gap Report 2023, ONU
François Gemenne
Scientifiques en Rébellion
Liste non exhaustive