Martine observe avec inquiétude l’énorme panache de fumée à quelques kilomètres de là. Les allers et venues des avions bombardiers d’eau ne semblent pas calmer l’incendie. Comme les 700 autres habitants du village de Normétal, dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue, elle a été évacuée. Et ne cache pas son inquiétude : “On a reçu une alerte pour partir immédiatement. On a pris le strict nécessaire, nos médicaments, notre linge, un petit peu. On a eu des nouvelles comme quoi le feu était à un kilomètre de chez nous. Maintenant, c’est la nature qui décide“, glisse-t-elle.
>> Incendies au Canada : plus de 100 millions d’habitants des Etats-Unis concernés par des alertes à la qualité de l’air
Si les Canadiens ont l’habitude des feux de forêt, la situation est aujourd’hui sans précédent, avec des incendies qui ont débuté très tôt dans la saison à cause de la sécheresse. Là, au nord du Québec, on aperçoit un panache de fumée à 30 kilomètres aux alentours.
Plusieurs villages ont dû être évacués et les hôtels ou les gymnases de la région, grande comme deux fois la Belgique, servent de refuge aux sinistrés. Certains ont perdu leur maison. Cette habitante de La Sarre, dans l’Abitibi-Ouest, craint d’être bientôt évacuée elle aussi. “La majorité des petits villages sont en train d’être évacués, soupire-t-elle. Et La Sarre, c’est au milieu de tout ça. On se prépare mentalement, mais la situation n’est vraiment pas encourageante.“
Tous les habitants rencontrés ne cachent pas leur peine : “J’ai mal au cœur, la forêt, c’est notre identité et notre économie aussi”, confie l’un d’eux. “Ça sent le feu ! C’est comme s’il y avait le feu dans la cour ! C’est apocalyptique !”, décrit une femme.
Click Here: Flamengo soccer tracksuit