Cinq jours après la collision entre deux trains qui a fait 57 morts en Grèce, un grand rassemblement est prévu à Athènes dimanche 5 mars. “C’est la colère de la jeunesse, une jeunesse qui n’a connu que des crises, des difficultés”, analyse Georges Prévélakis. De nombreux étudiants qui rentraient de vacances sont morts dans la catastrophe.
Cet accident provoque la colère des Grecs, car “il est révélateur de tous les problèmes d’une société qui essaie de se réformer et qui se trouve face à des blocages”. “Le système ferroviaire résume toutes les contradictions de la société grecque, c’est un tonneau des Danaïdes”, affirme le professeur émérite de géopolitique à l’université Panthéon-Sorbonne.
La “lourde responsabilité” des syndicats
Selon lui, l’Etat “dépense depuis des décennies pour le réseau ferroviaire mais il n’arrive pas à être efficace”. Les syndicats ont à cet égard une “lourde responsabilité, dénonce-t-il. Cela fait 20 ans que le gouvernement essaie d’installer un système de signalisation et à chaque fois, les syndicats s’y opposent, car cela signifie une diminution du nombre d’employés”, explique le professeur, dénonçant “une rente” pour les salariés.
Il prend l’exemple du chef de gare de Larissa, qui a reconnu sa responsabilité dans l’accident. “Il est évident que ce monsieur était incompétent”, affirme Georges Prévélakis, qui ajoute que “ces décisions sont prises par les syndicalistes qui ont voulu rendre service à un collègue âgé”.
>> Grèce : après le drame, la colère contre un réseau ferroviaire vétuste
Il estime que cet accident est “un énorme sacrifice des jeunes” et qu’il pourrait “servir à réveiller l’opinion publique”. “Ce genre de compromissions n’est pas qu’un gâchis d’argent, ça peut aussi être un danger mortel”, conclut-il.
Click Here: cheap kanken backpack